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  • jeudi 31 octobre 2013

    Homards ébouillantés - ass-ahimsa.net

    Les homards peuvent vivre plus d’un siècle et ont une vie sociale complexe. Leur système nerveux sophistiqué les rend sensibles à la douleur : les nœuds neuraux sont dispersés sur tout le corps et ne sont pas centralisés dans le cerveau, ce qui signifie qu’ils sont condamnés à souffrir jusqu’à ce que leur système nerveux soit complètement détruit. Séparer la moelle épinière et le cerveau en coupant l’animal en deux fait même sentir la douleur à chacune des parties encore vivante ! De plus, le homard ne dispose pas du mécanisme dont disposent par contre les humains (entre autres), qui fait qu’en cas de douleur extrême, le choc intervient pour court-circuiter la sensation. Or, d’après le Dr Robb, de l’Université de Bristol, un homard plongé directement dans l’eau bouillante reste vivant quelques quarante secondes - quarante secondes de souffrance. Placé dans de l’eau froide portée à ébullition, il peut survivre pendant cinq minutes. Tué par la méthode industrielle qui consiste à l’immerger tout simplement dans de l’eau douce, il agonise pendant deux heures...

    De leur capture jusqu’à la fin de leurs misères, ils doivent aussi endurer une privation quasi totale de mouvements pendant des semaines dans de minuscules cages métalliques dans les entrepôts, dans les aéroports, puis dans les chambres frigorifiques, puis dans les aquariums, les grands magasins et les restaurants. Par facilité, mais aussi pour éviter qu’ils ne salissent leur cage de leurs déjections, on les laisse jeûner pendant tout ce temps ; pour cette raison, de crainte que, affamés, ils ne s’en prennent les uns aux autres, on les laisse tout ce temps avec les pinces liées avec un ruban adhésif.

    Plus de 80 millions de homards vivent ce calvaire chaque année de par le monde.

    Source: (infos Gaïa, et S. O’Neil, Courrier international, n°474, et C. Gericke, Tierrechte n°22, nov. 2002)

    Si les poissons pouvaient hurler - Peter Singer 13/09/2010

    Peter Singer, Professor of Bioethics at Princeton University and Laureate Professor at the University of Melbourne, is one of the world’s most prominent ethicists. Since becoming widely known for his 1975 book Animal Liberation, a seminal contribution to the animal-rights movement, he has been at the forefront of public debates on abortion, euthanasia, genetic engineering, and “collateral damage” on the battlefield, among other ethical issues. Time magazine lists him as one of the world’s 100 most influential people.

    PRINCETON – Mon père m’emmenait régulièrement en promenade lorsque j’étais enfant, souvent le long d’une rivière ou au bord de la mer. Nous croisions parfois des pêcheurs accrochés à leur ligne au bout de laquelle se débâtait un poisson. J’ai même vu une fois un homme sortir un petit poisson de son seau et l’accrocher à l’hameçon encore vivant pour servir d’appât.

    A une autre occasion, lorsque nos pas nous menaient au bord d’un ruisseau tranquille, j’ai vu un homme qui observait sa ligne, apparemment en paix avec le monde, alors qu’à ses côtés, des poissons récemment pêchés se débattaient désespérément dans un seau, le souffle coupé. Mon père m’avait alors dit qu’il ne comprenait pas que l’on puisse apprécier de sortir des poissons de l’eau et de les voir mourir lentement.

    Ces souvenirs d’enfance me sont revenus en mémoire à la lecture de Worse things happen at sea: the welfare of wild-caught fish (Les pires choses arrivent en mer : du bien-être des poissons sauvages, ndt), un rapport décisif publié le mois dernier sur le site fishcount.org.uk. On a fini par admettre un peu partout dans le monde que si des animaux doivent être tués afin d’être consommés, ils devraient l’être sans souffrance. La réglementation sur l’abattage des animaux exige généralement que les bêtes soient endormies avant d’être abattues, ou que la mort soit instantanée, ou, dans le cas d’abattages rituels, que l’abattage soit aussi proche que possible de l’instantané en fonction de ce qu’autorisent les doctrines religieuses.

    Pas pour les poissons. Il n’y a aucune obligation d’humanité concernant la pêche et l’abattage de poisons sauvages en mer, ni en ce qui concerne les poissons d’élevage dans la plupart des cas. Les poissons pris dans les filets des chalutiers sont balancés à bord du bateau où on les laisse suffoquer. Empaler un appât vivant sur un hameçon est une pratique commerciale commune : la pêche à longue ligne traînante, par exemple, utilise des centaines, et même des milliers d’hameçons sur une ligne unique dont la longueur peut atteindre de 50 à 100 kilomètres. Lorsque les poissons se prennent à l’appât, ils peuvent rester accrochés ainsi des heures durant avant que la ligne de pêche ne soit ramenée.

    La pêche commerciale dépend de même fréquemment de filets maillants – des murs de filets au maillage étroit dans lesquels les poissons se retrouvent piégés. Leurs ouïes comprimées par le maillage, ils ne peuvent respirer et suffoquent dans les filets où ils peuvent rester coincés pendant des heures avant qu’ils ne soient ramenés à bord.

    La révélation la plus marquante de ce rapport, cependant, est le nombre impressionnant de poissons qui se voient infliger une telle mort par les hommes. En prenant les tonnages rapportés des différentes espèces de poissons pêchés et en divisant cette somme par le poids moyen estimé de chaque espèce, l’auteure du rapport, Alison Mood, a rassemblé ce qui pourrait être la première estimation systématique de la capture globale annuelle de poissons sauvages. Ce chiffre, a-t-elle calculé, serait de l’ordre d’un trillion, mais pourrait atteindre les 2,7 trillions.

    Afin de mettre ces chiffres en perspective, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture a estimé que 60 milliards d’animaux sont tués chaque année pour la consommation humaine – l’équivalent approximativement de neuf animaux pour chaque être humain sur la planète. Si nous prenons l’estimation la plus basse de Mood d’un trillion, le chiffre pour les poissons est de 150. Cela 1 n’inclut pas les milliards de poissons pêchés illégalement ni les poissons pêchés accidentellement et 2 rejetés, ni ceux accrochés à des hameçons comme appâts vivants.

    Nombre de ces poissons sont indirectement consommés – réduits en poudre et donnés en alimentation aux volailles ou aux poissons dans les fermes d’élevage industriel. Une ferme d’élevage de saumon classique utilise 3 à 4 kilogrammes de poissons sauvages pour chaque kilogramme de saumon produit.

    Admettons que toute cette pêche soit soutenable, bien que, évidemment, elle ne le soit pas. Il serait alors rassurant de croire qu’un massacre d’une telle ampleur n’aurait pas d’importance puisque les poissons ne ressentent pas la douleur. Mais le système nerveux des poissons est suffisamment similaire à celui des oiseaux ou à celui des mammifères pour indiquer qu’ils ressentent effectivement cette douleur. Lorsque le poisson fait l’expérience de quelque chose qui entrainerait une douleur physique chez d’autres animaux, il se comporte d’une manière qui suggère la douleur, une attitude qui peut durer plusieurs heures. (La soi- disant mémoire courte des poissons est un mythe.) Les poissons apprennent à éviter les expériences désagréables, comme les chocs électriques. Et les analgésiques réduisent les symptômes de la douleur qu’ils ressentiraient sans cela.

    Victoria Braithwaite, professeure de pêcherie et de biologie à la Pennsylvania State University, a passé probablement plus de temps à enquêter sur cette question que n’importe quel autre scientifique. Son dernier ouvrage Les poissons ressent-ils la douleur ? (Do Fish Feel Pain?) démontre que les poissons non seulement ressentent la douleur, mais sont aussi bien plus intelligents qu’on ne le pense. L’année dernière, un panel de scientifiques de l’Union Européenne a conclu qu’une prépondérance de données permet d’affirmer que les poissons ressentent effectivement la douleur.

    Pourquoi les poissons sont-ils les victimes oubliées de nos assiettes ? Est-ce parce qu’ils ont le sang froid et sont couverts d’écailles? Est-ce parce qu’ils ne peuvent exprimer leur douleur? Quelle que soit l’explication, les évidences s’accumulent désormais sur le fait que la pêche commerciale inflige une douleur et une souffrance inimaginables. Nous devons apprendre à capturer et à abattre les poissons sauvages humainement – ou, si cela s’avérait impossible, trouver des alternatives moins cruelles et plus soutenables de les consommer.

    mercredi 30 octobre 2013

    Sélection de livres

    Voici notre sélection de livres (philosophie, droit, enquêtes et rapports...).


    L'égalité animale expliquée aux humain-e-s
    par Peter Singer 
    Téléchargez gratuitement ou Achetez
    (disponible en prêt à la bibliothèque de Lyon 2)

    http://boutique.l214.com/images/grandes/livre-egalite-expliquee.jpg










     









    L'éthique animale 
     (disponible à la bibliothèque de Lyon 2)




















    La libération animale par Peter Singer 
    (disponible à la bibliothèque de Lyon 2)




    Les droits des animaux par Tom Regan
    (disponible à la bibliothèque de Lyon 2)


    Faut-il manger les animaux ?
    Jonathan Safran Foer
    (disponible en prêt à la bibliothèque de Lyon 2)
    http://boutique.l214.com/images/grandes/livre-faut-il-manger-les-animaux.jpg 


















    NO STEAK par Aymeric Caron
    (disponible en prêt à la bibliothèque de Lyon 2)


    Ces bêtes qu'on abat
    Journal d'un enquêteur dans les abattoirs français 
    couverture du livre Ces bêtes qu'on abat 








     

    lundi 28 octobre 2013

    Questionnaire alimentation

    L'association souhaite connaître les habitudes alimentaires des étudiants sur les campus (Lyon et Saint Etienne). C'est pourquoi elle a mis en place un questionnaire de 20 questions dont le temps estimé pour répondre est de 3 minutes ! A noter que les réponses sont anonymes et qu'il n'est pas nécessaire d'être usager du CROUS pour répondre.
    Les informations récoltées seront utilisées dans une perspective d'amélioration des services de restauration universitaire (en terme d'accessibilité, de choix, d'information...). Notre association rencontrera le responsable de la restauration CROUS du Rhône et de la Loire pour lui faire part des résultats ainsi que de la pétition pour un sandwich végane.

    Merci à tous pour votre participation !

    Pour faciliter la diffusion, voici un lien court : http://tinyurl.com/ppz8quw

    Si vous souhaitez agir pour un CROUS plus responsable, contactez-nous (asso.sentience(at)gmail.com) !

    Intelligence des animaux


    Sur les capacités cognitives des animaux

    Les animaux pensent-ils ?

    Au Japon, des corbeaux utilisent la circulation des voitures pour casser leur nourriture à coque comme les noix... Et attendent que le trafic s'arrête pour aller manger ce qu'il y a à l'intérieur.





    Cochon

    Vache

    Dauphin

    Chien



    Intelligence chez la pieuvre



    Fabrication d'outils




    Langage

    Koko le gorille qui parle

    Peut on décrypter les langages des animaux ?


    Alex, le perroquet qui parle


    samedi 12 octobre 2013

    Déclaration de Cambridge sur la conscience

    Nous vous livrons ci-dessous la traduction de l'importante Déclaration de Cambridge sur la conscience par laquelle d'éminents chercheurs réévaluent l'expérience consciente et les comportements des animaux non humains. Vous pouvez retrouver les enregistrements vidéos et une présentation des différents scientifiques signataires sur le site internet fcmconference.org.

    Traduction française réalisée par François Tharaud, issue du site Les Cahiers antispécistes.

    La Déclaration de Cambridge sur la conscience a été rédigée par Philip Low et révisée par Jaak Panksepp, Diana Reiss, David Edelman, Bruno Van Swinderen, Philip Low et Christof Koch. La Déclaration a été proclamée publiquement à Cambridge (Royaume-Uni) le 7 juillet 2012 lors de la Francis Crick Memorial Conference on Consciousness in Human and non-Human Animals, au Churchill College de l’Université de Cambridge, par Low, Edelman, et Koch. La Déclaration a été signée par les participants à ce colloque le soir-même, en présence de Stephen Hawking, dans la Salle Balfour de l’Hôtel du Vin de Cambridge. La cérémonie de signature a été filmée par CBS 60 Minutes. 
    [Le texte explicatif ci-dessus figure à la fin de la déclaration dans l’original anglais]
    Aujourd’hui, le 7 juillet 2012, un groupe d’éminents chercheurs en neurosciences cognitives, neuropharmacologie, neurophysiologie, neuroanatomie et neurosciences computationnelles se sont réunis à l’Université de Cambridge pour réévaluer les substrats neurobiologiques de l’expérience consciente et des comportements afférents chez les animaux humains et non-humains. Bien que la recherche comparative sur ce sujet soit naturellement entravée par l’incapacité des animaux non-humains, et souvent humains, à communiquer facilement et clairement leurs états internes, les faits suivants peuvent êtres affirmés sans équivoque :
    • Le champ des recherches sur la conscience évolue rapidement. Un grand nombre de nouvelles techniques et stratégies de recherche sur les sujets humains et non-humains a été développé. Par conséquent, de plus en plus de données sont disponibles, ce qui nécessite une réévaluation régulière des conceptions régnantes dans ce domaine. Les études sur les animaux non-humains ont montré que des circuits cérébraux homologues corrélés avec l’expérience et la perception conscientes peuvent être facilités et perturbés de manière sélective pour déterminer s’ils sont réellement indispensables à ces expériences. De plus, chez les humains, de nouvelles techniques non-invasives sont disponibles pour examiner les corrélats de la conscience.
    • Les substrats cérébraux des émotions ne semblent pas restreints aux structures corticales. En réalité, les réseaux de neurones sous-corticaux excités lors d’états affectifs chez les humains sont également d’une importance critique pour l’apparition de comportements émotifs chez les animaux. L’excitation artificielle des mêmes régions cérébrales engendre les comportements et les ressentis correspondants chez les animaux humains et non-humains. Partout où, dans le cerveau, on suscite des comportements émotifs instinctifs chez les animaux non-humains, bon nombre des comportements qui s’ensuivent sont cohérents avec l’expérience de sentiments, y compris les états internes qui constituent des récompenses et des punitions. La stimulation profonde de ces systèmes chez les humains peut aussi engendrer des états affectifs similaires. Les systèmes associés à l’affect sont concentrés dans des régions sous-corticales dans lesquelles les homologies cérébrales sont nombreuses. Les jeunes animaux humains et non-humains sans néocortex possèdent néanmoins ces fonctions mentales/cérébrales. De plus, les circuits neuronaux nécessaires aux états comportementaux/électro-physiologiques de vigilance, de sommeil et de prise de décision semblent être apparus dans l’évolution dès la multiplication des espèces d’invertébrés ; en effet, on les observe chez les insectes et les mollusques céphalopodes (par exemple les pieuvres).
    • Les oiseaux semblent représenter, par leur comportement, leur neurophysiologie et leur neuroanatomie, un cas frappant d’évolution parallèle de la conscience. On a pu observer, de manière particulièrement spectaculaire, des preuves de niveaux de conscience quasi-humains chez les perroquets gris du Gabon. Les réseaux cérébraux émotionnels et les microcircuits cognitifs des mammifères et des oiseaux semblent présenter beaucoup plus d’homologies qu’on ne le pensait jusqu’à présent. De plus, on a découvert que certaines espèces d’oiseaux présentaient des cycles de sommeil semblables à ceux des mammifères, y compris le sommeil paradoxal, et, comme cela a été démontré dans le cas des diamants mandarins, des schémas neurophysiologiques qu’on croyait impossibles sans un néocortex mammalien. Il a été démontré que les pies, en particulier, présentaient des similitudes frappantes avec les humains, les grands singes, les dauphins et les éléphants, lors d’études de reconnaissance de soi dans un miroir.
    • Chez les humains, l’effet de certains hallucinogènes semble associé à la perturbation du feedforward et du feedback dans le cortex. Des interventions pharmacologiques chez des animaux non-humains à l’aide de composés connus pour affecter le comportement conscient chez les humains peuvent entraîner des perturbations similaires chez les animaux non-humains. Chez les humains, il existe des données qui suggèrent que la conscience est corrélée à l’activité corticale, ce qui n’exclut pas d’éventuelles contributions issues du traitement sous-cortical ou cortical précoce, comme dans le cas de la conscience visuelle. Les preuves d’émotions provenant de réseaux sous-corticaux homologues chez les animaux humains et non-humains nous amènent à conclure à l’existence de qualia affectifs primitifs partagés au cours de l’évolution.
    Nous faisons la déclaration suivante : « L’absence de néocortex ne semble pas empêcher un organisme d’éprouver des états affectifs. Des données convergentes indiquent que les animaux non-humains possèdent les substrats neuroanatomiques, neurochimiques et neurophysiologiques des états conscients, ainsi que la capacité de se livrer à des comportements intentionnels. Par conséquent, la force des preuves nous amène à conclure que les humains ne sont pas seuls à posséder les substrats neurologiques de la conscience. Des animaux non-humains, notamment l’ensemble des mammifères et des oiseaux ainsi que de nombreuses autres espèces telles que les pieuvres, possèdent également ces substrats neurologiques. »


    jeudi 3 octobre 2013

    Vidéos courtes

    Sait-on ce qu'est la viande ? Canal+


    Bêtes pas bêtes
     

    Pétition pour un sandwich végane au campus PDA

    Contexte 

    La sandwicherie du Campus Portes des Alpes de l'université Lumière est gérée par le CROUS. Elle propose de multiples sandwiches, la majorité avec de la viande et depuis 13 ans, un sandwich végétarien (pain, salade, tomate, fromage).

    Il y a un mois une étudiante est allée demander auprès de la vendeuse de la sandwicherie dans quelle mesure il était possible de proposer des recettes véganes. La vendeuse s'est montrée serviable et très ouverte à l'idée. L'étudiante lui a expliqué la situation : elle est végétalienne et elle ne peut pas acheter de sandwich car tous contient un ou plusieurs produits animaux. Elle lui a dit que son cas n'était pas isolé et promis de lui apporter quelques idées de recettes (car les sandwiches véganes ne se réduisent pas à du pain, de la salade et des tomates !).

    Entre temps, une autre étudiante a fait savoir qu'elle était végétalienne et intéressée par un sandwich végane. La vendeuse était de nouveau intéressée et à demander à ce qu'on lui donne quelques idées. Quelque temps plus tard, un petit dossier signé par une dizaine d'étudiants a été remis auprès des vendeurs. Celui-ci contient quelques explications sur le choix de leur alimentation (en dessous) et plusieurs idées de sandwiches

    Une semaine plus tard, la vendeuse a annoncé que les décideurs n'étaient pas intéressés car il n'y avait eu que 2 personnes à en avoir fait la demande (elle n'a pas pensé à spécifier que le dossier avait été signé par plusieurs étudiants).  Les vendeurs conseillèrent de faire une pétition.

    Un sandwich végane pour qui ?

    Un sandwich végane est dépourvu de produits d'origine animale (jambon, poisson, saucisse, lardon, fromage, beurre...). Il conviendrait aux personnes végétaliennes ainsi qu'aux personnes intolérantes au lactose. Il permettra également d'étendre le choix des sandwichs pour tous les étudiants et plus particulièrement les végétariens et les musulmans / juifs qui ont actuellement un choix limité.

    Agir !

    Vous pouvez dès à présent signer la pétition. Elle sera remise aux vendeurs lorsqu'une centaine de signatures seront récoltées.

    Vous pouvez également signifier aux vendeurs votre intérêt pour ce type de sandwich ou votre soutien pour les personnes qui pourraient en profiter.

    Merci pour votre aide !

    Annexe :

    Petite explication sur le choix d'une alimentation végétale, extrait du dossier remit aux vendeurs de la sandwicherie.

    Vidéos courtes

    Sait-on ce qu'est la viande ? Canal+


    Bêtes pas bêtes

    Rapport de l'Association de Diététique Américaine

    Sur les alimentations végétariennes


     L'Association Américaine de Diététique (ADA) est la plus grande association de nutritionnistes. La première position officielle de l'ADA au sujet des alimentations végétariennes a été publiée en 1987. Depuis, cette position a été régulièrement réaffirmée et réactualisée, afin de prendre en compte les avancées de la recherche.

    La dernière position publiée est celle de 2009, en vigueur jusqu'au 31 décembre 2013.

    Lire la position en entier (texte d'origine en anglais)

    Lire la traduction en français du document

    Idées de sandwiches véganes

    Nous savons qu'il est difficile de manger végétarien ou végétalien à l'université. C'est pourquoi nous vous proposons quelques idées de sandwiches bons et créatifs. 

    Quelques idées pour s'inspirer 

    Le coloré
    Pain, salade, tomate, carottes rappées, maïs, poivron rouge, sel, vinaigrette

    Le Basic
    Pain, salade, concombre, tomate, champignons, oignon, olives

    Le wrap
    Wrap, salade, oignon, champignons, fines tranches d'avocats au jus de citron, poivron rouge, huile d'olive.

    Le citroné
    Pain, salade, tomate, oignon, concombre, poivron, citron

    Veg'hot-dog
    Pain, saucisse végétale, ketchup

    Le gourmand
    Pain, ail, huile d'olive, tomate, concombre, laitue, patates, cornichons, oignons.

    L'hivernale
    Pain, endive, noix, pomme

    Olivade
    Pain, tapenade d'olives végane, tomate, poivron, concombre 

    Le banh mi
    Pain, carottes rapées, concombre, poivron jaune, oignons verts, jus de citron, coriande
    Sauce : vinaigre de vin, sucre, sel, gingembre

    Le houmous
    Pain, houmous (purée de pois chiches) végane, concombre, tomate, salade verte, carottes râpées 

    L'italien
    Pain, tomates séchées, basilic 

    Le délice
    Pain, houmous, olive vertes, carottes, maïs

    Le libanais
    Wrap, falafel, oignon, tomate, courgette crue, avocat, sel, poivre, mayonnaise végétale.

    Le campagnard
    Pain, moutarde curcuma, salade, tomate, cornichons, charcuterie végétale*

    Le fauxmager bio
    Pain, salade, tomates, tofu aux herbes

    Pizza 4 saisons
    Sauce tomate, huile d'olive et basilic, courgettes, aubergines frits, poivrons rouge et jaune, artichauts


    Végétaliser la mayonnaise :


    INGRÉDIENTS :
    - 1 cuillère à soupe de lait de soja ou de crème de soja,
    - 1 cuillère à soupe de moutarde,
    - sel, poivre,
    - huile neutre



    PRÉPARATION :
    Commencez par mélanger le lait de soja, le sel et la moutarde. Ajoutez un peu d’huile et faites monter tout ça au batteur en ajoutant de l’huile jusqu’à l’obtention de la quantité et de la texture souhaitée.

    Documentaires

    Sur la viande, l'élevage

     

    Adieu veau, vache, cochon, couvée (français)


    L'adieu au steak (français)


    La face cachée de la viande (français canadien)


    L'emmerdeuse - Une vie de cochon

     

    Sur le traitement que réservent les humains aux animaux

    Earthlings (anglais sous-titrés français)
     Il faut être connecté, vidéo avec images choquantes

    Pourquoi Sentience ?

    La sentience fonde notre éthique : c'est parce que les animaux peuvent sentir, percevoir, ressentir du plaisir et surtout de la douleur que nous refusons leur exploitation. Ce terme existe en anglais mais est un néologisme que nous souhaitons faire connaître.

    Quelques explications avec des extraits ci-dessous d'un texte des
    Cahiers antispécistes :

    Sentience !

    Estiva Reus 


    Un néologisme nécessaire ?

     

    C'est qu'en français il nous manque un mot pour désigner la chose la plus importante du monde, peut-être la seule qui importe : le fait que certains êtres ont des perceptions, des émotions, et que par conséquent la plupart d'entre eux (tous ?) ont des désirs, des buts, une volonté qui leur sont propres. Comment qualifier cette faculté de sentir, de penser, d'avoir une vie mentale subjective ? Les Anglo-saxons ont le nom sentience (et l'adjectif sentient) pour désigner cela, les Italiens le terme senzienza (adj. senziente). En français, nous n'avons pas l'équivalent exact. Nous avons plusieurs mots renvoyant à la sentience, mais chacun d'eux a l'inconvénient soit d'être polysémique, soit d'être quelque peu réducteur en évoquant de façon privilégiée une dimension de la vie mentale. Nous avons :
    - le mot sensibilité, mais on dit aussi d'un individu qu'il est sensible pour désigner le fait qu'il est plus émotif que la moyenne de ses congénères sentients ;
    - le mot conscience, mais le terme a aussi le sens plus restreint de conscience morale, de faculté de porter des jugements sur le bien et le mal ;
    - le mot esprit, mais il évoque de façon privilégiée la dimension cognitive plutôt qu'émotive de la vie mentale : la pensée, la raison (autrefois, on usait aussi du terme entendement) ; de surcroît, le mot esprit inclut parfois l'idée qu'il s'agirait d'une réalité surnaturelle ou étrangère au monde physique.

    Il est dommage que les mots véhiculent une partition de l'expérience subjective, entérinant des dissociations qui mériteraient d'être questionnées. Il y a matière à soutenir que la pensée, le raisonnement, appartiennent au registre de la sensibilité : quand, face à une démonstration mathématique, nous pensons « Ceci est faux », faux est un sentiment auquel ne peut accéder un artefact non sentient, même s'il opère dans le domaine des mathématiques. Il y a matière également à soutenir que la sensation implique le jugement (bon, mauvais) qui est le fondement de la conscience morale.
    Il est dommage aussi que nous n'ayons pas l'équivalent de l'anglais feeling, qu'à la place nous soyons obligés de choisir entre les mots sensation (chaud, faim…) et sentiment (amour, tristesse…), le premier avec un parfum de « physique », « corporel » et le second avec un parfum de « psychique », « spirituel ». Ou peut-être le problème n'est-il pas tant dans les mots (la racine est bien sentir dans les deux cas), mais plutôt dans la volonté tenace de jouer sur les mots pour attribuer aux animaux une sentience qui n'en est pas une. Une fois, j'ai entendu quelqu'un dire dans un colloque : « les animaux souffrent », puis ajouter, comme pour se rattraper : « enfin, du moins ils connaissent une souffrance purement physique ». La souffrance « purement physique » (par opposition à « psychique » ou « psychologique »), ça n'existe pas, ce n'est pas la souffrance. Les sensations sont des sentiments.
    Il me semble que cela vaudrait la peine d'investir dans une réflexion critique sur ce découpage du mental que véhiculent non seulement le vocabulaire mais des pans entiers de notre culture : récuser la validité des partitions étanches entre les facultés de l'âme a des implications importantes pour la cause animale. L'âme (du latin anima), voilà encore un autre mot dont nous disposons, le plus beau de tous : l'étymologie même indique que les animaux sont les êtres qui ont une âme ! Hélas, il est presque impossible de l'employer sans s'encombrer d'une charretée de guillemets et pincettes, de peur que l'auditoire ne croie qu'on lui tient un discours religieux, tant l'usage s'est établi de le réserver à ce registre-là.
    Sentience donc ! (Prononcer « sen-t-ience » et non pas « senssience »).

     

     Pourquoi mettre la sentience au premier plan ?

     

    Après le numéro 23 spécialement dédié à la sensibilité, après divers articles consacrés au même sujet dans des numéros antérieurs1, les Cahiers consacrent un nouveau dossier à la conscience animale, et reviendront probablement sur ce thème dans des numéros ultérieurs.
    Pourquoi faire de la sentience un thème prioritaire ? Parce que lorsque les humains percevront pleinement que les animaux sont sentients, lorsqu'ils auront été dépouillés de toutes les astuces mentales qui leur permettent de l'oublier, ou de se mentir sur la réalité de la conscience animale, ils ne pourront plus poursuivre froidement la barbarie envers eux. La proposition « Les animaux sont sentients » n'est que descriptive ; elle n'est l'injonction de rien. Pourtant, le seul fait de sentir, comprendre, avoir présent à l'esprit, que cette proposition est vraie crée une incitation à changer de comportement envers les bêtes : il est difficile de faire sciemment du mal à quelqu'un quand on n'a plus les moyens de se rendre sourd et aveugle à sa souffrance.

    La force du message « Les animaux sont sentients » tient aussi à ce qu'il peut être véhiculé partout dans le mouvement animaliste. Il peut être un thème fédérateur qui rend l'ensemble plus audible, plus visible dans la société, celui qui fait qu'au-delà du domaine d'action et des orientations de chacun, on perçoit le souffle d'une exigence forte, insistante, de prêter attention aux animaux.
    Le 25 avril 2005, Joyce D'Silva, directrice du CIWF, adressait aux collaborateurs de cette organisation une recommandation2 que nous pourrions faire nôtre :
    Faites référence à la sentience animale chaque fois que vous le pouvez quand vous communiquez, que ce soit dans vos courriers postaux ou électroniques, ou dans les documents officiels adressés aux gouvernements, aux politiques et aux intellectuels. S'il vous plaît, gardez cela à l'esprit. Nous avons déjà parcouru beaucoup de chemin depuis que nous avons lancé cette campagne en 1988 – tout le monde pensait alors que nous étions fous de parler de sentience animale ! Mais il nous reste un long chemin à faire, et il est vrai que plus nous utiliserons ce terme et plus il pénètrera dans la conscience générale de l'humanité.
    Reconnaître la sensibilité animale n'est certes pas tout. Avoir conscience de l'existence des besoins et aspirations de tous les êtres sentients ne nous dit pas quoi faire. Il me semble improbable que l'on puisse se contenter de transposer les préceptes moraux élaborés lorsqu'on se préoccupait des seuls humains ; nous ne savons pas encore ce qu'est une éthique non spéciste. Mais reconnaître la sensibilité animale est la condition pour vouloir construire et appliquer cette éthique, la condition pour que nous cherchions à savoir ce qu'il est bien de faire d'un point de vue véritablement universel, celui qui englobe tous les habitants sentients de ce monde.
    Ce n'est pas une question « d'avant » et « d'après ». Nous n'allons pas commencer par généraliser la conscience chez les humains du fait que les animaux sont sentients, pour ensuite élaborer une éthique complète adaptée à cette connaissance, et enfin seulement la traduire en revendication politique de changements concrets – ce serait reporter l'amélioration de la condition animale à la fin des temps. Il s'agit de dire qu'il faut accorder la plus grande importance dans tout ce que nous faisons aujourd'hui à l'affirmation factuelle de la sentience animale. Bien qu'en tant que telle, cette affirmation ne préconise rien, c'est elle qui donne de la force, de l'audience, aux exigences éthiques et politiques en faveur des animaux, formulées sur la base de la connaissance – certes imparfaite – que nous avons aujourd'hui des changements possibles et souhaitables.

     

     Contenu du dossier « Conscience animale »

     

    Le dossier « conscience animale » inclus dans ce numéro des Cahiers est plus spécifiquement consacré à la sentience dans les sciences ou la philosophie, parce que c'est là que se trouve un des obstacles à la prise au sérieux de la sensibilité animale. L'ambition du dossier est double :
    - faire savoir que la compréhension de la conscience reste un problème non résolu, et que cela n'est pas anodin pour la cause animale ;
    - inciter à chercher les moyens pour que les lacunes de nos connaissances en la matière ne puissent pas être utilisées pour nier la sentience animale, et fournir d'ors et déjà quelques outils à cette fin.
    Ces deux thèmes sont au cœur de l'article « La science et la négation de la conscience animale » (David Olivier, Estiva Reus). Plus généralement, tous les textes réunis dans ce dossier apportent une contribution à ce qui est son objectif.

    Nous avons emprunté au blog de Jane Hendy un témoignage intitulé « Dans le camp de l'ennemi », parce qu'il illustre la façon dont certains scientifiques usent de leur autorité pour nier la souffrance animale. C'est une attitude qui n'est pas exceptionnelle parmi les « experts en bien-être », c'est à dire chez des personnes qui ont un pouvoir pour favoriser ou freiner des réformes destinées réduire le mal-être dans les élevages.

    Le livre Through Our Eyes Only de Marian Stamp Dawkins, dont le résumé ouvre ce dossier, est un ouvrage de référence dans le domaine de la conscience animale. On peut le lire pour les nombreux exemples qu'il donne de comportements complexes chez des individus de diverses espèces. Mais il ne s'agit pas d'un recueil d'histoires sur la vie des animaux. Les informations qu'il apporte sont mises au service d'une problématique qu'on pourrait résumer comme suit : comment peut-on, tout en reconnaissant que la conscience demeure une énigme, et sans trahir la rigueur scientifique, soutenir qu'on a de bonnes raisons de croire que les animaux sont conscients ?

    Enfin, Agnese Pignataro, dans « Le lien entre sensibilité et pensée dans la critique de l'automatisme animal de Descartes : Bayle, La Mettrie, Maupertuis », nous fait découvrir ce que des philosophes disaient de la sentience animale aux XVIIe et XVIIIe siècles. On aurait tort de s'arrêter aux quelques hypothèses biologiques surannées de ces auteurs pour conclure que l'ensemble est dépassé. L'hypothèse cartésienne d'une sensibilité mécanique, d'une « sensibilité » sans sensations n'est pas morte, elle a pris de nouveaux visages. Et ce qu'objectaient les contradicteurs de Descartes en son temps n'est pas si loin, tant dans sa richesse que dans ses insuffisances, de ce qu'on pourrait dire aujourd'hui.

    Notes :

     

    1. La sensibilité des poissons (CA n° 1 et 2 (Tom Regan, CA n°8), la vie mentale des animaux par ou d'après DeGrazia (CA n°18 et 19...
    2. Ce message de Joyce D'Silva fait suite au colloque From Darwin to Dawkins : the science and implications of animal sentience, organisé à Londres par le CIWF les 17 et 18 mars 2005.

    L'association

    Ses missions :
    - susciter et enrichir le débat sur la question animale aussi bien d'un point de vue scientifique que philosophique, juridique, politique,
    - sensibiliser le public concernant les animaux en souffrance et notamment sur les conditions de vie et de mort des animaux utilisés pour fournir des biens de consommation,
    - sensibiliser sur les alimentations végétariennes,
    - défendre les végétariens en tâchant de rendre accessible le végétarisme sur les campus...

    Nous organisons des conférences-débats, projections de films, stands, rédigeons des articles, tracts... Nous avons aussi pour projet de réaliser un mini magazine.

    Pour partager une information ou une idée, ou pour nous rejoindre, écrivez-nous à :
    asso.sentience(at)gmail.com !